🚲 Se mettre au vélo pour aller au travail et rester motivé !

On a tous de bonnes raisons de se mettre au vélo pour aller au travail : faire de l’exercice, réduire ses émissions de gaz à effet de serre en abandonnant la voiture ou tout simplement l’envie de s’aérer plutôt que d’être enfermé dans les transports en commun. Sauf qu’on est tous pareils : on n’aime pas arriver au boulot couvert de transpiration et encore moins se prendre une averse sans imperméable. Voici donc mes conseils pour aller au travail à vélo et continuer même quand il ne fait pas beau…
Trouver la motivation pour aller au travail à vélo, et la garder
Cultiver son « pourquoi »
Premièrement, il est indispensable de savoir pourquoi vous décider de troquer votre mode de transport habituel pour enfourcher votre vélo pour aller travail. Il faut une raison qui vous tienne à cœur. C’est la seule chose qui vous permettra de continuer quand la flemme pointera le bout de son nez (ou la neige…).
Quelle est votre raison de faire du vélo pour aller au boulot :
- Ne plus polluer : laissez la voiture et ses émissions de CO2 et particules. C’est une raison qui marche bien chez moi ; Quand j’ai la flemme, mon cerveau trouve plein de raisons pour prendre la voiture alors je pense au réchauffement climatique et je prends mon vélo. C’est mon petit pas pour la planète.
- Faire de l’exercice : dans nos vies sédentaires on ne bouge généralement pas assez. D’ailleurs, l’OMS recommande de faire 30 minutes de sport doux par jour. Allez, on sort le vélo ! Ce sera plus bénéfique que de garder ses fesses posées dans la voiture.
- Mettre le nez dehors et profiter du grand air : cela dépend de votre trajet, bien sûr. Mais cela permet de voir la lumière du jour, de voir des petits bouts de natures et surtout de s’aérer. C’est une bonne coupure surtout en fin de journée après le travail.
- Eviter les transports en communs bondés qui ressemblent à des boites à sardines. Qu’on ait une tendance claustrophobe ou qu’on préfère garder des « distances physiques », c’est une option à creuser.
- Faire des économies : selon la distance entre votre domicile et votre lieu de travail, vous économiserez du carburant et l’usure de votre véhicule resté au garage. A titre d’exemple, j’ai évalué qu’en prenant le vélo au lieu de ma voiture, j’économise environ 2 pleins par an. Vu le prix du gasoil, c’est intéressant, en plus de l’aspect écologique. De plus, sous réserve d’accord d’entreprise, vous pouvez bénéficier d’une sorte de prime pour ne plus prendre votre voiture. Il s’agit du Forfait Mobilité Durable (aussi valable pour le covoiturage ou la trottinette électrique) qui peut s’élever jusqu’à 400€.
Une fois votre vraie raison de pédaler choisie, gardez-là en tête pour les jours où la motivation flanche un peu. C’est votre « pourquoi ».
2 mois pour acquérir une nouvelle habitude :

Mais non, c’est 3 semaines !
Alors oui, il faut 3 semaines pour prendre une habitude. Et il faut encore 5 semaines supplémentaires pour vraiment la consolider. Qu’elle fasse partie de votre comportement.
Dans l’idéal prévoyez donc d’avoir 2 petits mois devant vous et idéalement, commencez à la belle saison, pour des raisons plutôt évidentes : c’est plus agréable quand il fait beau.
Engagez-vous !
Comme pour tout challenge, annoncez à vos proches votre démarche. Vous obtiendrez peut-être leur soutien mais surtout vous aurez proclamé votre engagement. Et il parait que ça aide à persévérer. Un peu comme pour un fumeur qui décide d’arrêter de fumer.
La force du groupe
Vous pouvez aussi faire ça en groupe. C’est comme pour aller à la salle de sport : quand on n’a pas envie mais qu’on sait qu’un ami y va avec nous : on se bouge et on y va. On ne va pas laisser notre pote tout seul ?
Pratiquez donc le « co-vélotage » : pédalez en groupe. Trouver quelqu’un qui partage une partie de votre trajet : au départ de l’école des enfants par exemple ? Comme du covoiturage mais à vélo !
Le secret c’est la régularité
Exemple 1 : je décide de prendre le vélo 2 fois par semaine.
Au moment de partir au travail, va se poser la question : est-ce que je prends le vélo aujourd’hui ou demain ? et si je faisais jeudi et vendredi ?
Exemple 2 : je décide de prendre le vélo tous les jours.
Le matin, la seule question qui se pose est la météo pour savoir quelle veste je prends.
Moralité, il ne faut pas se laisser le choix sinon on risque de reporter au lendemain et de procrastiner un max…
Attention au piège du retour de vacances
Oui, je parlais de régularité et il y a les vacances… Pendant lesquelles on laisse parfois son vélo de côté. En tous cas, le principe des vacances c’est justement de couper avec la routine. Donc attention au retour des vacances de ne pas perdre la nouvelle bonne habitude durement acquise.
Maintenant que vous savez comment vous motiver, il faut s’organiser un peu.
Avoir le bon vélo pour aller au travail

Quel type de vélo avoir pour aller au travail :
Alors il n’y a pas de bon ou de mauvais vélo. Votre monture va dépendre de 2 facteurs essentiels pour moi : la distance à parcourir et l’endroit où vous travaillez
La distance Ă parcourir
Si vous parcourez une petite distance, disons dans les 10-12km par jour, un simple vélo de ville fera l’affaire.
Par contre, si vous taquinez les 50km, et selon vos capacités sportives, vous vous tournerez vers un vélo de route ou (même si l’idée d’une batterie au lithium me chagrine) un vélo à assistance électrique.
Le lieu de travail
L’importance du lieu de travail est de savoir où vous allez laisser votre vélo toute la journée. La question peut aussi se poser si vous n’avez pas un garage ou un parking à vélo fermé chez vous. En effet, il existe des endroits (la communauté urbaine de Strasbourg en est un bon exemple) où le vol de vélo est un sport national.
Dans ce cas, un vélo d’occasion à faible coût sera préférable. Ou un super cadenas très dissuasif… On a l’habitude de dire que le prix du cadenas est à peu près le prix du vélo.
Si vous devez acheter un vélo
Je vous encourage à privilégier l’occasion. Au-delà de la question du vol, vous entrez dans l’économie circulaire et ça c’est bon pour la planète. A vous petites annonces et bourses au vélo.
Si vous partez sur un vélo à assistance électrique, il existe des aides de l’état.
Pensez Ă la location
Les services de transport en commun proposent généralement des locations de vélo courte ou longue durée. Une chouette idée pour avoir toujours un vélo en bon état.
Si vous avez déjà un vélo
Ou que vous en achetez un d’occasion, pensez à lui faire une petite révision : huiler la chaine, vérifier les chambres à air, les vitesses et surtout les freins. Si vous ne vous sentez pas de le faire vous-même, déposez votre monture chez un spécialiste.
A noter qu’actuellement et jusqu’à fin 2020, le Ministère de la transition écologique propose une aide de 50€ pour la remise en état de votre vélo. Ça se passe ICI.
Les équipements indispensables de votre vélo
A minima, il s’agit d’équipements de sécurité : les freins, la sonnette et la lumière. Il est indispensable de voir et d’être vu quand la nuit tombe.
Des garde-boues sont aussi les bienvenus afin de ne pas arriver au travail avec une trainée de boue dans le dos.
Un panier porte-bagage ou des sacoches latérales peuvent aussi être utiles pour transporter votre repas.
Un siège vélo pour enfant se fixe sur la plupart des vélos au besoin. Là aussi, direction les annonces d’occasion.
Une fois votre vélo prêt, il faut s’occuper de vous.
S’équiper

Côté sécurité : le casque (désolée pour les cheveux aplatis) protégera votre tête en cas de chute ou d’accident. Un gilet fluo par-dessus votre veste est un plus quand on circule la nuit. Le ridicule ne tue pas, un choc à 50km avec une voiture, si.
Au passage, utilisez aussi des bandes réfléchissantes à mettre au bas du pantalon. Cela évitera de ruiner votre jean préféré coincé entre le plateau et la chaine…
Côté intempérie : pour pédaler toute l’année, un peu d’équipement est nécessaire :
- Une veste imperméable pour l’intersaison. Il y a des vestes très bien conçues pour vous protéger à vélo (buste et cuisses) en étant plus pratique qu’une cape de pluie en cas de rafale de vent lors d’une averse.
- Un manteau chaud et imperméable pour l’hiver, des gants, un bonnet ou un cache-oreille qui passe dans le casque
Etudier son itinéraire pour aller au travail à vélo
Choisir un itinéraire sûr :
En voiture, on prend le trajet le plus court. A vélo, on prend le trajet le plus sûr. Les pistes cyclables sur trottoir sont intéressantes car elles protègent des véhicules à moteur. Restez tout de même vigilant vis-à -vis des piétons ainsi qu’aux croisements avec des routes. Malgré tout, les automobilistes ne nous voient pas toujours.
Un itinéraire qui ne fait pas transpirer…

On est d’accord qu’arriver tout rouge et transpirant au travail ce n’est pas l’idéal. D’autant qu’on n’a pas toujours la possibilité de se doucher ou de se changer confortablement.
Voici 3 petits conseils :
- Si vous avez le choix entre différents trajets, évitez les portions qui vont vous faire faire un effort important. Je pense par exemple à des ponts : montée puis descente = transpiration !
- Chronométrez-vous : il s’agit d’aller travailler et pas de faire une course. Roulez tranquillement pour ne pas finir en nages et mesurez votre temps de trajet dans ces conditions. Ensuite adaptez votre heure de départ en fonction de la durée de trajet. Vous faites pareil avec un autre moyen de transport, non ?
- Prévoyez un tee-shirt ou une chemise de rechange… Si vous vous sentez plus à l’aise, changez votre haut en passant par les toilettes (ou les vestiaires si vous en avez) et le tour est joué.

Pour conclure, je vous encourage donc à tenter l’aventure en gardant votre « pourquoi » bien en tête après vous être équipé en matériel de qualité et d’occasion !
Alors, motivé pour aller au travail à vélo ? Si vous avez d’autres astuces pour ne jamais succomber à l’appel de la voiture, partagez-les en laissant un commentaire.

Super article bien complet, qui j’espère pourra convaincre beaucoup de gens ! Bravo ! Je lis ce blog depuis longtemps alors j’ose enfin commenter pour partager ma petite expĂ©rience de “non sportive” et pourtant “vĂ©lotafeuse” depuis plus de 10 ans, car le vĂ©lo c’est un sujet qui me tient Ă coeur 🙂 Essayez car vous verrez que c’est tellement plus agrĂ©able mĂŞme en hiver ou sous la pluie, si on est bien Ă©quipĂ©, car ces trajets en vĂ©lo sont un sas de dĂ©compression prĂ©cieux et vous dĂ©couvriez plein d’avantages, comme le fait de ne pas devoir chercher Ă se garer,… Read more »
Merci Marie pour ce partage plein d’enthousiasme!
Plus nous serons nombreux sur les pistes cyclables, plus elles évolueront pour une pratique sécuritaire.
Bonne route 🙂