L’économie circulaire : comment participer ?

Economie circulaire… ça vous dit quelque chose à vous aussi ? Je ne vais pas vous parler de la feuille de route du gouvernement quant à l’entrée dans l’économie circulaire. Non non, pas de débat politique ici. Voyons plutôt ce qu’est cette économie circulaire et comment, en tant que particulier, nous pouvons y participer.
Mais c’est quoi l’économie circulaire ?
L’économie circulaire c’est un concept qui est sensé couper court à l’économie linéaire.
L’économie linéaire c’est celle dans laquelle nous baignons depuis l’avènement du plastique. Elle se résume en 4 étapes simples :
- Puiser des ressources dans l’environnement
- Fabriquer un produit
- Utiliser le produit, généralement sur une courte durée
- Jeter le produit
Avec ce type de fonctionnement, la planète se trouve dépouillée de ses ressources. De la pollution massive apparaît à chaque étape. Bref, c’est un système qui n’est pas viable à long terme.
L’économie circulaire, elle, se veut durable.
Elle est fondée sur le respect des ressources à chaque étape de la vie d’un produit afin de respecter l’environnement tout en nous permettant de garder un mode de vie agréable.
L’économie circulaire se définit par 7 étapes principales représentées sur le schéma suivant :
Les 7 pilier de l’économie circulaire
Vous l’aurez compris, l’économie a arrêté d’être circulaire le jour où faire réparer quelque chose est devenu plus cher que d’en acheter un neuf…
Qu’est-ce qu’on y gagne à entrer dans l’économie circulaire ?
Comme le disait Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Donc si on reste en économie linéaire, nous allons :
- épuiser les ressources planétaires
- polluer lors de la fabrication des produits
- polluer en jetant une quantité de déchets déjà astronomique.
Donc on y gagne clairement à préserver notre planète pour maintenir des bonnes conditions de vie à plus long terme. Et peut-être même qu’on économisera de l’argent, ce qui est toujours bon à prendre. Non ?
Par ailleurs, cette économie circulaire a d’autres avantages et notamment la création de nouveaux emplois par exemple dans le cadre de la réparation, du recyclage, du désassemblage etc.
En pratique, comment participer à l’économie circulaire ?
Si vous êtes un professionnel
Vous allez pouvoir participer à des projets financés par les collectivités territoriales pour aller vers l’écodesign de vos produits, pour prélever les ressources dans l’environnement tout en préservant les écosystèmes et entrer dans l’écologie industrielle. Si si, ces deux mots peuvent enfin aller ensemble !
Cela veut dire qu’en fabriquant un objet, le constructeur doit anticiper son emballage et même sa future réparation par exemple. D’ailleurs, l’obsolescence programmée sera bientôt interdite. Vous savez, ce principe qui fait qu’au bout de X lavages, votre lave-linge tombe en panne. Ou qu’au bout de X chargements, votre super smartphone voit sa batterie dépérir.
En tant que particulier, que peut-on faire ?
Beaucoup de choses !
Si on reprend le schéma de l’économie circulaire, nous pouvons agir à 5 niveaux et c’est déjà pas mal :
– Utilisation :
Tout d’abord, il faut choisir des produits qui nous semblent plus respectueux de l’environnement et bien les choisir au moment de l’achat en fonction de l’usage et de leur durabilité. Certains sites indépendants, comme Selectos par exemple, proposent des comparatifs très utiles si vous vous trouvez dans le cas d’achats neufs.
De plus, en termes de critères de choix, nous sommes déjà nombreux à préférer des produits faiblement emballés et recyclables, voire compostables. Faire ses courses avec l’idée de ne pas produire de déchet est aussi un pas vers le choix réfléchi de ses produits. Si vous voulez savoir comment vous y mettre, aller voir l’article sur les 5 idées pour débuter.
Ex : acheter des pailles en Inox ou en bambou plutôt que des pailles en plastique.
Utiliser ces produits de façon durable et si on n’en veut plus, il ne faut pas les jeter mais passer au…
– Réemploi :
Vendre et acheter d’occasion, donner, échanger (des objets ou des services), prêter, louer ! Tout cela permet d’optimiser la vie d’un produit.
Ex : j’ai des tableaux à poser aux murs de mon nouvel appartement. Vais-je acheter une perceuse pour cela (il faut être honnête que les occasions d’utiliser une perceuse en appartement se font rares) ou demander ou à un ami de m’en prêter une ? En échange de ce service, je pourrais toujours lui donner du compost de mon lombricomposteur qui en produira trop pour ma petite terrasse…
Des dizaines de sites web existent maintenant pour permettre d’acheter d’occasion voire même de donner ce dont on ne se sert plus. C’est vraiment le premier réflexe à avoir quand on souhaite acheter du matériel : faire vivre le marché de l’occasion.
– Réparation :
En effet, un objet qui va être très utilisé risque de tomber en panne. Autant essayer de le réparer. Internet regorge de tutos, notices et sites de pièces détachées ! Le plus rageant c’est quand votre machine à pain (achetée d’occasion sur un célèbre site de vente de particulier à particulier) n’est pas démontable et que vous êtes obligé de la casser pour constater qu’il n’y avait qu’une courroie à changer (oui ça sent l’expérience). Ceci n’arrivera plus dans l’économie durable car les fabricants seront dans l’obligation d’envisager la réparabilité de leur machine.
Et si la réparation n’est pas possible on peut faire de la…
– Réutilisation
Pour un autre usage que l’usage premier de l’objet
Bon, c’est vrai, je n’ai pas trouvé d’usage à ma machine à pain irréparable. Mais ce vieux T-shirt qui avait rétréci au lavage s’est vu transformé en 2 tawashis et un totebag. (Je vous en parle bientôt).
– Recyclage :
Et pour terminer, en fin de vie, des professionnels se chargeront du désassemblage. Notre rôle de particulier est de jeter notre objet de façon à ce qu’il soit recyclé. Donc participez au tri sélectif et fréquentez la déchetterie de votre commune.
Si vous avez changé vos habitudes de consommation, vous avez sans le savoir déjà mis un pied dans l’économie circulaire.
Zéro déchet, « plastic free », refuser les pailles, prêter sa perceuse, donner des vêtements. C’est ça l’économie circulaire. Et vous, comment participez-vous à l’économie circulaire ?
Très intéressant !
Tu as raison Isabelle, on participe effectivement inconsciemment déjà à l’économie circulaire…
Et vivement la mise en place de l’interdiction de l’obsolescence programmée…
À bientôt 😊
Merci Aurélie!
Pour l’interdiction de l’obsolescence programmée ça avance. C’est un délit en France depuis Août 2017. Mais on verra certainement une modification sur le marché du « neuf » et sur l’offre de réparation quand l’Europe aura légiféré également. Patience…