Quand sera la fin du monde ?

Eco-anxiété sur fond de collapsologie
La fin du monde approche. Les scientifiques le disent depuis des dizaines d’années. Greta le crie, accompagnée de tous ceux qui marchent pour le climat. Et je sais pas comment c’est pour vous, mais moi, ça me stresse, ça m’angoisse. Et ça me donne aussi envie de me battre pour changer les choses. Aujourd’hui, je partage avec vous mes réflexions sur le sujet…
Un peu de collapsologie pour expliquer la fin du monde
Et si notre civilisation s’effondrait ? Non pas dans plusieurs siècles, mais de notre vivant.
C’est ce qu’on trouve en 4e de couverture du livre de Pablo Servigne et Raphaël Stevens « Comment tout peut s’effondrer ».
C’était mon livre de vacances… Oui, j’aurai pu lire le dernier roman à l’eau de rose de l’été mais non… J’ai choisi de me cultiver un peu et j’ai emmené en vacances ce livre qui m’a fait cogiter !

J’ai aussi fait des cauchemars.
Ça m’a donné envie de relire un autre livre : « Ravage », de René Barjavel, auteur de SF que j’ai toujours adoré (mon grand -père m’avait prêté plein de ses livres, un peu comme un lien entre les générations, snifff). Et C’est fou donc comme Barjavel avait une vision très « collapsologue » de la fin du monde !!! Et son livre s’accompagne aussi d’une reconstruction.
Car oui, si le monde, notre monde, s’effondre, il faudra en construire un nouveau !
C’est quoi la collapsologie ?

C’est une science pluridisciplinaire… En lisant ce livre, on le comprend bien. Pablo Servigne et Raphaël Stevens (comme d’autres avant eux) ont rassemblé une montagne d’informations provenant de différentes « sciences » : écologie bien sûr, biologie aussi, finances, sociologie, histoire, etc.
Ce qui est puissant c’est qu’ils mettent toutes ces informations ensemble pour nous faire un tableau de l’état de notre civilisation et aussi de notre planète. Ces informations liées les unes aux autres aboutissent à une conclusion assez simple : le point de retour est dépassé. La fin du monde tel qu’on le connait approche. Pas de date de fin. Mais l’idée que trop de paramètres sont atteints et qu’un emballement est en cours… Mauvaises nouvelles, désolée ! En même temps, vu le titre, c’est pas vraiment un spoiler de ma part.
Mon ressenti sur ce livre

Il est vraiment très intéressant. Les auteurs ont mis à ma portée tout un tas d’informations dont je n’avais pas connaissance (oui, la finance n’est pas du tout mon domaine d’intérêt) de façon très compréhensible et très bien construite. C’est un livre que je conseille si on veut se renseigner sur ce qui se passe dans notre monde actuellement.
Outre la connaissance et la curiosité, ce bouquin me fait voir la vie autrement. C’est un peu comme si, quand je fais quelque chose, je me dis que c’est peut-être la dernière fois. Cela peut avoir l’air pessimiste mais en fait je savoure davantage les beaux moments. Car oui, la vie est pleine de belles choses.
Et par moments, c’est moins positif… Je fais des crises d’éco-anxiété
L’éco-anxiété, un phénomène en plein boum
Il semblerait que nous soyons de plus en plus nombreux à souffrir d’éco-anxiété ?
Mais si, je suis sure que ça vous arrive aussi… Cela se manifeste de différentes manières :
- De la colère :

Contre ces abrutis qui jettent leurs déchets dans la nature et étouffent les cachalots avec des sacs en plastique…
Contre les politiciens qui nous disent que tout va bien même quand une usine pétrochimique crame et relargue ses relents toxiques sur la population et dans la nature…
Contre tous ceux qui ne font rien pour changer et remplissent leur chariot au supermarché avec des aliments suremballés et j’ai tellement envie qu’ils ouvrent les yeux !! Mais peut-être qu’ils ne veulent pas…
- Du désespoir :
Et des questionnements… A quoi bon tous ces efforts si tout est perdu d’avance.
- Des obsessions :
En anglais, ils appellent ça ECO pour « Ecologist Compulsive Obsession ». Un peu comme un Trouble Obsessionnel Compulsif = TOC.
On voit des déchets partout (moi, je suis obnubilée par les mégots… un mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau ! svp utilisez des cendriers de poche si vous fumez….)
On fait tout soi-même, jusqu’à son déo, pour contrôler ses déchets, son alimentation, sa santé mais on finit frustré parce qu’on ne peut pas tout faire soi-même avec notre mode de vie occidental.
Du coup, une question se pose :
Et si le mode de vie zéro déchet était mauvais à la santé ?
Ça y est, vous vous dites « elle a craqué ?! »
A la base, j’ai mis un pied dans le zéro déchet du côté des cosmétiques justement pour des raisons de santé : celle de mon fils quand il était bébé, ma santé, celle de ma planète.
Mais qu’en est-il de ma santé mentale ?
Etre sensibilisé au zéro déchet nous sensibilise à l’état de notre planète et nous cherchons ou tombons sur davantage d’informations.
L’influence de l’actualité…

Chaque nouvelle information négative est déprimante : incendies en forêt tropicale pour culture sur brûlis, politiciens qui se moquent d’une adolescente qui s’indigne, déchets ramassés au bord du lac près de chez moi, disparition des espèces, montée des eaux, cachalots échoués (oui, ça, ça me marque vraiment, j’ai déjà vu un cachalot, en bonne santé je précise, c’est immense. Et les voir mourir c’est déchirant. Il avait l’air invincible le cachalot de mon enfance… snifff)…
C’est déprimant. D’autant que le cerveau humain retient davantage les mauvaises que les bonnes nouvelles. Cela ressemble aux quantités de mauvaises nouvelles au journal télévisé (que j’ai arrêté de regarder pour ces raisons-là).
Chaque passage sur les réseaux sociaux me donne aussi des mauvaises nouvelles. Sauf qu’elles sont triées et sélectionnées.
… et des réseaux sociaux

En effet, le flux d’actualité calculé par l’algorithme de Facebook me donne l’impression que la situation est gravissime. Est-ce la réalité ?
Si oui, est-ce que le cerveau humain est capable de gérer ces informations ? D’autant qu’à ma petite échelle, que puis-je faire ?
Est-ce pire ? A en devenir paranoïaque, voire en mode « théorie du complot » : le gouvernement ne fait rien car il n’y a plus rien à faire et nous exploite avant notre fin proche… mouahahahahah (rire sardonique). N’exagérons pas.
En tous cas, on sait que Facebook nous propose davantage de contenu à sensation. Ce sont les publications qui font le plus réagir qui nous sont proposées en priorité. Alors on voit un concentré de fin du monde quand on s’intéresse un peu à la protection de l’environnement. Et c’est clairement alarmant.
Revenons à la réalité et déconnectons un peu nos cerveaux des réseaux sociaux…
Obsession pour les déchets

Bref, en tous cas, je vois de plus en plus de déchets partout.
Est-ce qu’il y en a toujours eu autant mais je ne les remarque que maintenant ?
Comme quand j’ai dû acheter mes premières lunettes et je me suis mise à réaliser que beaucoup de gens en portent (ça marche aussi quand on a besoin de s’acheter une nouvelle paire de chaussures, ou n’importe quoi en fait). Pour revenir aux déchets, y en a-t-il beaucoup plus de nos jours au final ? Ou est-ce mon obsession ???
Eco-anxiété et désespoir
Et donc cela peut finir en vagues de désespoir : pourquoi faire autant d’efforts si tout le monde s’en fout ?
Des fois, j’aurais bien envie de rejoindre le troupeau et consommer sans se poser de question. Sauf que moi aussi, j’ai passé un point de non-retour.
A quoi bon ?
Pourquoi lutter contre la fin du monde si elle doit arriver ?
Au moment où je réfléchissais à cet article, le flux Instagram (ces réseaux sociaux alors !!!) m’a proposé une citation qui s’adapte à la perfection :
Quand tu as envie de tout abandonner, pense à la raison pour laquelle tu as commencé.
Dans ce cas, je pense à mon fils, à la planète, aux animaux, tous innocents de la pollution humaine. Alors oui, je fais des efforts au quotidien. Non, je ne suis pas parfaite mais je continuerai à réduire mes déchets, à réduire mon impact environnemental pour les générations futures.

Même si notre société doit s’éteindre, j’aurai au moins essayé de sauver ce qui peut l’être.
Et vous, quelle est la raison qui vous pousse à ne jamais abandonner ?

Depuis l’âge de 11 ans (et j’en aurai bientôt 61..) je ramasse les déchets des autres, en mer, sur la plage, à la montagne, à la campagne…partout. Au début j’étais seule (je le pensais), les autres se moquaient, trouvaient çà débile…et puis maintenant nous sommes nombreux à ramasser encore pour les autres. Cela devrait continuer ainsi, mais ce qui me fait plaisir c’est que j’ai encore la force, l’énergie de le faire et je vois que je ne suis pas toute seule à le faire. Maintenant, même nous échangeons des sourires de connivence.
Il me vient une citation: « never give up, never surrender » !
Bref, on lâche rien! 🙂
le désespoir nous paralyse.
Après 3 semaines avec UPPLP, je sens que j’ai des réflexes moins énergivores, en famille nous réduisons nos déchets, nous utilisons le moins possible la voiture. Nous n’allumons pas trop vite le chauffage (ça c’est dure pour mes ados…)
Réduire ses déchets est un bel objectif. L’avenir de la planète n’est pas lié qu’a cela. EN tout cas UPPLP m’a aidé à faire un pas de plus. L’important est qu’on arrive à motiver un maximum de nos proches aux enjeux environnementaux. Votre site m’a aidé, je pense ne pas être le seul… alors courage continuons.
Wahou c’est super! Et quel exemple pour vos ados!!
Vous avez raison, continuons tous ensemble!